Etats-Unis: contexte sécuritaire et formalités d’admission

Des procédures administratives complexes

Les attentats mémorables du 11 septembre 2001, la lutte consécutive contre le terrorisme internationale et les discours musclés du nouveau Président des Etats-Unis ont incité les autorités américaines à accentuer leur contrôle sur la mobilité des individus et, notamment, sur l’accès des voyageurs au territoire national. C’est dans ce contexte sécuritaire que, depuis 2009, tout Français désirant se rendre aux Etats-Unis doit se munir d’un passeport biométrique qui, entre autres données personnelles, inclut deux empreintes digitales.

Certains pays, comme la Suisse, se sont dotés de dispositifs de protection qui, en principe, empêchent les autorités du pays d’arrivée d’exploiter ces informations. Toujours en 2009, les Etats-Unis ont instauré, pour les voyageurs se rendant dans le pays, un nouveau dispositif d’autorisation de voyage, nommé l’ESTA. Celle-ci s’applique à tout voyageur, même mineur, qui est exempté de visa. Elle permet le transit sur le territoire américain et l’embarquement à bord d’une compagnie aérienne autorisée, le séjour sur le sol des Etats-Unis restant en tout état de cause du ressort des autorités d’immigration. Pour obtenir cette autorisation, le voyageur doit remplir en ligne un formulaire d’inscription. Dans ce cadre, il doit répondre à nombre de questions, portant notamment sur son passé judiciaire.

Des procédures de contrôle renforcées

Obsédées par l’idée que d’éventuels terroristes puissent s’introduire sur le territoire américain, les autorités ont imaginé, en plus des procédures décrites, d’autres moyens pour assurer, sur les voyageurs arrivant sur le sol national, un contrôle encore plus étroit. C’est ainsi que tout visiteur désirant se rendre aux Etats-Unis, ou même devant se trouver en transit dans un aéroport américain, doit, depuis le mois de novembre 2017, remplir un questionnaire avant même l’embarquement. Cette formalité supplémentaire requiert du temps et oblige les voyageurs, qui y sont invités par les compagnies aériennes, à se présenter plus tôt à l’enregistrement. Outre des questions assez classiques sur le but et la durée du voyage, ou l’identité de la personne qui a fait les valises, il semble prévu de s’enquérir d’éléments beaucoup plus personnels, notamment sur la fréquentation des réseaux sociaux. Ce type d’enquêtes, qui concernent la vie privée, pose bien sûr des questions sur le droit qu’auraient les autorités américaines de recueillir des données aussi confidentielles. Par ailleurs, les visiteurs devront s’attendre, avant d’embarquer, à des fouilles renforcées, avec, notamment, une inspection encore plus minutieuse des appareils électroniques. Ces mesures, entre autres inconvénients, se traduiront bien sûr par des files d’attente prolongés.

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